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AMATERASU

29 mai 2008

un jour

un jour la tête fera résumé des jours et nuits des mille souvenirs et autres pièces et raccommodera les tissus à ce moment je ne dirai mot et poserai encore une fois la même flûte aux mêmes lèvres
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29 mai 2008

choix

choix
deux bras de terre le choix au milieu le mât civilisateur et si rester là était le mieux sous la voûte en colère qui ne voit pas pourquoi l'on devrait aller loin d'elle alors que bientôt en larmes
29 mai 2008

trampolines

trampolines
les cercles gommés caoutchoutés doivent bien servir de trampolines sinon à quoi bon les mettre en tas je vois ces ressorts de sommiers en propulseurs de glandeurs des champs je saute et rejoins l'haricot géant
28 mai 2008

rire

rire la banane en coin faire confiture du pré bestiaux pâquerettes rire le méthane en moins avoir l'allure cirée petit marin petit bateau rire vrai garde de brise
28 mai 2008

cuisses

rime rime grenouille saute au moindre bruit car un jour tu verras tes cuisses létales sursauter au moindre bruit rime rime grenouille mais loin de l'herbe mouvante si si tu ne détales pas au premier jet de fuite c'est une poêle barbare de toi
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27 mai 2008

si

si je dis que la terre sent bon c'est qu'il a plu après l'orage si je dis que la mer est belle c'est qu'elle a pris mes secrets si je dis que les nuages sont lents c'est que le rêve est déjà trop loin
27 mai 2008

aujourd'hui

rien ne se perd plus l'on remplace si vite l'on rénove le vieux l'ancien se démonte se démolit à l'occasion rien ne se perd plus vite que l'étincelle d'eux pourtant une trace se garde en échos rien ne se perd plus comme avant aujourd'hui
27 mai 2008

les murs

les murs discutent entre eux de nous l'ambiance y joue feutrée ou explosive les murs discutent prolixes de nous singes rats souris prolifiques orateurs
27 mai 2008

près de toi

tendre une bougie sur la table main généreuse et douce amicale lumière de chevet tous les lieux sont de bois tous les endroits sont de feu le froid ne pénétrera pas car allumettes et cire veillent à tendre une bougie près de toi
27 mai 2008

mangroves

un radeau solaire barque émotive le fleuve calme nous descend sens-tu l'humide jardin suspendu sens-tu à tes lèvres l'eau saumâtre des mangroves le palétuvier cueille silence le lieu est aux bras du fleuve
27 mai 2008

du tout

tout ne se dit pas tout ne veut rien dire tout n'est que détails mais il faut bien ranger les affaires dans les tiroirs mais il faut bien parler vider les commodes pleines mais il faut bien signifier que dans ce tout l'on vit
27 mai 2008

pelote

les mailles trouent le pull la laine frise sous le vent s'entortille et se casse les mailles trouent le pull il ne fait pas froid nous fermons la pelote
27 mai 2008

minuit

minuit sonné tocsin de verre la trouille me scie le corps les pieds gelés la mémoire grise minuit sonné tocsin de verre la lumière filtre les vitraux le soleil entre du dehors minuit loin l'aube élevée
26 mai 2008

salamandre

vivre est tordre salamandre le corps pressoir d'agrumes éponge de runes les rues défilent et le sens à éclairer le gaz manque c'est la nuit jusqu'au jour
26 mai 2008

demeure

la tête est un lustre les mains chandeliers la chaise accueillante un foyer de braises le tronc cheminée la tête est un lustre la demeure vivante
26 mai 2008

les mots

il n'y a rien plus rien à résoudre les mots sont du sable visages les mots sont syllabes si sages il n'y a plus rien sur quoi mentir les mots sont souffle de lèvres
26 mai 2008

l'écriture

l'écriture serait objet femme sans vie l'écriture serait sable glissé porte morte si elle était toujours noire ou blanche si elle était à moitié close et sans marées
25 mai 2008

nuage vert

nuage vert
nous nous sommes choisis sur un bord du long chemin comme moi étranger comme moi entre ciel et terre tu es mon nuage vert mon compagnon de l'instant
25 mai 2008

coquelicot

coquelicot
suivante délicate du vent courtisane du blanc ciel voilà le coeur le même une main ouverte vive papier chiffon de soie une seule pointe de toi et le champ s'est animé
25 mai 2008

claire

vierge verte immense dentelure la nuit bondissent des singes des cimes huileux veloutements silence s'engage la claire promesse la parole de lait luit dans le noir
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